« Le pays est en pilotage automatique ». Des propos tenus il y a une semaine par l’ex-ministre des Finances, Xavier Duval, qui a démissionné en juin dernier du gouvernement, en raison du rapprochement entre le pouvoir et l’opposition. Ce départ fait suite à une série d’événements qui ont surpris la population et troublé la vie démocratique.
Climat politique inhabituel
Le feuilleton a commencé en mars dernier, avec le report des travaux parlementaires. Ensuite, l’Assemblée nationale s’est réunie pour voter un amendement de la Constitution, avant de partir en vacances jusqu’au 7 octobre. Le gouvernement de Navin Ramgoolam a justifié ces longues vacances par deux raisons:
Une : la préparation d’un nouveau discours-programme tenant compte « de la conjoncture économique mondiale ». Deux : la présentation d’un projet de loi historique sur la réforme électorale.
Négociation d'alliance
Du coup, le Parlement n’a accueilli que huit séances depuis le debut de l’année. A ce ralentissement de la vie parlemetaire, s’ajoute un climat politique inhabituel. L’opposition de Paul Bérenger est - en effet - en négociation d’alliance avec le pouvoir en place et fait ouvertement le jeu de celui-ci.