Maurice: la fin de la représentativité ethnique enflamme les débats

Est-ce la fin d’un modèle de représentativité ethnique qui est en train de se jouer en ce moment à l’île Maurice ? Le gouvernement s’est engagé à réformer un système qui depuis 46 ans assure la présence des minorités à l’Assemblée. Inscrit dans la Constitution, ce mode de représentativité sera amendé avant les prochaines élections législatives. Les débats enflamment le Parlement.

Pourquoi réformer un modèle qui a assuré la stabilité politique et sociale ? Cette question anime passionnément l’Assemblée nationale depuis l’ouverture des débats. Tous les députés sont d’accord pour dire que ce modèle, appelé le « Best Loser System », et selon eux unique dans le monde, a permis aux différentes communautés de co-exister.

Tous ne sont pas cependant d’accord sur la méthode qui est employée. Car pour être éligible aux élections législatives, un candidat doit s’identifier à une des quatre communautés définies par la Constitution. A savoir : hindous, musulmans, sino-mauriciens ou populations générales.

Mauriciens avant tout

Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dire qu’elles ne se reconnaissent dans aucune communauté. Elles se revendiquent comme Mauriciennes avant tout, et se sentent brimées par la Constitution.

Pressé, le gouvernement s’est ingénié à rectifier cette Constitution pour satisfaire à la fois les « pour » et les « contre ». L’opposition est en tout les cas pour cet amendement qui sera soumis au vote vendredi.

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