Maurice: satisfaction après l’assouplissement des règles de présentation aux élections

Les militants des droits de l’homme saluent une belle avancée à l’île Maurice. Le Parlement a apporté il y a une semaine un amendement temporaire à la Constitution en vue des prochaines élections générales. Un amendement pour ne pas exclure les candidats qui refusent de se classer dans l’une des quatre communautés définies par la Constitution.

« On a le droit d’être candidat aux prochaines élections », Ashok Subron pourra enfin être candidat à la députation. Renvoyé à deux reprises au motif qu’il n’a pas voulu s’identifier à une communauté ethnique, il a été au front de la contestation d’un système qui excluait certains candidats aux législatives.

Le Mouvement résistance et alternative, dont il est le meneur, a saisi le Comité des droits de l'homme Nations unies, qui lui a donné raison : « Le rejet des candidatures pour non-classification ethnique à Maurice violait l’article 25 B du pacte civil des politiques des Nations unies ».

Dany Marie, dont la candidature a été également rejetée aux dernières élections, salue une avancée contre ce qu’elle appelle le communautarisme institutionnel : « C’est une avancée pour l’émergence de la citoyenneté mauricienne, c’est un pas pour se débarrasser de cet héritage lourd ».

Un héritage datant des années 1960 qui était nécessaire pour garantir la place des minorités. Ce modèle a fait son temps pour Nirvana : « Maintenant on parle plus du mauricianisme, d’être citoyen de Maurice, mais pas d’être dans une communauté ».

Le Parlement mauricien n’a trouvé qu’une voie temporaire en vue du prochain scrutin, histoire de respecter le droit de ceux qui refusent de s’identifier à une communauté.

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