Fragile paix civile dans la Grande île

Madagascar, trois semaines après la fin de l'opération militaire Coup d'Arrêt contre les voleurs de zébus, un calme précaire règne dans le sud du pays. Cette opération, qui avait mobilisé 200 militaires avait abouti à la mort d'une cinquantaine de dahalo,  les voleurs de zébus, à la saisie d'une quinzaine d'armes à feux et à la récupération de plus de 600 zébus volés. Cette opération avait été déclenchée après un affrontement meurtrier entre deux villages.

Selon le commandant de gendarmerie de la région Sud, le chef d'escadron Théodule Ranaivoarison, la situation est « plutôt calme » dans le sud, depuis la fin de l'opération Coup d'arrêt. Pourtant, deux affrontements entre villageois ont eu lieu la semaine dernière, dans le district d'Amboasary sud, l'un des districts concernés par l'opération militaire.

Manoeuvre d'intimidation ou règlement de comptes

Lors du premier, 20 dahalo se seraient emparés de onze zébus, les circonstances du deuxième ne sont pas clairs. Selon les mots du commandant, deux hommes auraient fait irruption dans un village pour tuer plusieurs personnes. Les gendarmes ne savent toujours pas s'il s'agissait d'une manœuvre d'intimidation ou d'un règlement de comptes.

40 militaires de l'opération Coup d'arrêt sont toujours stationnés plus au nord,
dans la ville de Betroka, mais faute de budget, les 40 militaires stationnés à Amboasary sud n'ont pu être maintenus sur place. Les réunions entre notables de la région et villageois pour pacifier la zone ont bien eu lieu quant à elles: il y a eu 6 réunions, dans 6 villages différents.

Les autorités locales attendent le lancement d'une deuxième phase de l'opération Coup d'arrêt, a priori, pour explorer de nouvelles zones où se replieraient les voleurs de zébus, mais aucune date, n'a été avancée pour l'instant.

 

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