La tenue d’élections communales est urgente, selon l’observatoire de la vie publique, le Sefafi. Les mandats des maires et conseillers communaux ont expiré depuis presque deux ans et dans certaines villes comme la capitale par exemple, ce sont des « délégations spéciales » qui gèrent les mairies. Des équipes nommées par le pouvoir central.
Le Sefafi appelle à l’organisation des élections cette année. Il soupçonne le régime actuel de repousser l’échéance par crainte du verdict des urnes, mais le gouvernement s’en défend. « Loin de nous l’idée de faire traîner les choses », répond le ministre de l’Intérieur, « mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ». Il explique que le gouvernement veut d’abord mettre en place une nouvelle loi sur la décentralisation ; elle est actuellement soumise à l’Assemblée nationale. Le ministre assure que les élections seront organisées aussitôt après.
Techniquement, ces élections communales peuvent encore avoir lieu cette année, avant la saison des pluies en novembre. Il faudra que la Commission électorale parvienne à mobiliser autorités et bailleurs étrangers pour les financer. Leur coût est estimé à 11 millions de dollars et seuls 4 millions aujourd’hui sont disponibles.