Attaque contre l’armée la plus meurtrière depuis la chute de Morsi

Vingt-et-un gardes frontières égyptiens ont été tués et quatre autres blessés, samedi, dans une attaque contre un barrage et un camp militaire près de l’oasis de Farafra dans l’ouest du pays. La présidence égyptienne a décrété un deuil national de trois jours et le Conseil de défense nationale a promis de venger les victimes.

C’est l’attaque la plus meurtrière contre l’armée égyptienne depuis la destitution du président  frères musulman, Mohamed Morsi, en juillet 2013. Le porte-parole de l’armée a indiqué qu’il s’agissait d’une attaque « terroriste ».

Selon l’enquête préliminaire, un kamikaze s'est fait sauter au milieu d’un baraquement du camp militaire, avant que celui-ci et le barrage le jouxtant ne soient attaqués par des hommes à bord de 4x4. Ces derniers ont arrosé le camp à la mitrailleuse lourde et ont tiré plusieurs roquettes anti-char. L’une d’entre elles a fait sauter le dépôt de munitions.

Trois des agresseurs ont été tués et un drapeau noir d’al-Qaïda a été trouvé dans un des véhicules endommagés des assaillants. La position militaire, située à 630 kilomètres à l'ouest du Caire, contrôle les routes et les pistes venant du sud et surtout de l’ouest de l’Egypte.

Des assaillants venus de Libye ?

Des experts estiment que les assaillants sont probablement venus de Libye. Farafra est la dernière oasis égyptienne située au sud-ouest de l’Egypte, avant la frontière avec la Libye. Selon Le Caire, l’est de la Libye s’est transformé en zone d’entraînement de jihadistes s’apprêtant à attaquer l’Egypte. Par ailleurs, un attentat a eu lieu, samedi 19 juillet, contre un gazoduc dans le nord du Sinaï, non loin de la frontière avec Gaza.

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