Afrique du Sud: bras de fer entre la Numsa et le patronat

En Afrique du Sud, plusieurs incidents ont éclaté vendredi 4 juillet lors de la grève dans le secteur de la métallurgie. En fin d’après-midi, vingt-six grévistes avaient été arrêtés pour violence. Le syndicat de la métallurgie, Numsa - le plus gros syndicat du pays - a lancé un mouvement de grève illimitée mardi pour obtenir de meilleurs salaires. Environ 220 000 ouvriers sont concernés.

Des entreprises mises à sac, des employés tabassés, des véhicules incendiés. Plusieurs incidents violents ont éclaté lors des dernières vingt-quatre heures, notamment dans la zone industrielle à l’est de Johannesburg.

A chaque fois, selon des témoins, les attaques sont menées par une foule de grévistes en colère. Le syndicat Numsa a condamné à demi-mot ces violences. Tout en ajoutant avoir rejeté la dernière offre faite par le patronat.

Une grève politique

Pour Jim Irvin, secrétaire-général de la Numsa, cette offre n’est pas suffisante. « Il y a eu quelques progrès de leur côté, a-t-il concédé. Mais ce n’est pas une offre révisée qui nous permet de mettre fin à cette grève. Nous estimons qu’ils sont en mesure de faire une offre plus proche de ce que nous demandons. Nous pensons qu’il est important que les employeurs se rendent compte que le plus tôt cette grève se terminera, le mieux ce sera pour l’industrie et l’économie. »

Déception du côté de la Fédération des industries de l'acier et des constructions mécaniques. L’offre patronale comprenait une réévaluation sur trois ans, avec une augmentation de 10% dès la première année. La fédération estime que cette grève est politique car, selon ses dirigeants, Numsa chercherait à se démarquer de la politique du gouvernement et de l’ANC. En tout cas, aucune nouvelle discussion n'est prévue pour l’instant.

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