Mineurs d’Afrique du Sud: les mêmes conditions de vie de l’apartheid

En Afrique du Sud, la grève de 5 mois dans le secteur du platine aura servi à relancer le débat sur les conditions de vie des mineurs. Un accord a été signé cette semaine entre syndicat et compagnies minières mettant fin au mouvement social. L’accord porte principalement sur d’importantes augmentations de salaire. Mais de nombreuses organisations, notamment religieuses, estiment que le problème n’est pas réglé, notamment les conditions de vie précaires des mineurs. 

Environ 28 000 mineurs travaillent dans les mines du groupe Lonmin à Marikana. La très grande majorité vit dans des bidonvilles à proximité de la mine. Des bidonvilles éloignés de tout, bien souvent sans eau courante, ni électricité.

Pour Jo Sekoa, évêque de Pretoria, qui a soutenu le combat des mineurs, pendant toute cette grève, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer leurs conditions de vie :

« Le combat continue, parce que même si l’aspect financier a été réglé, il y a encore des aspects humanitaires : la question de logements décents, d’aires de jeu ou de sport, pour que les gens puissent s’occuper, des écoles. Tout cela ce sont des choses importantes. La région et notamment le secteur de Marikana sont déprimants. Quelque chose doit être fait, par simplement rentre l’endroit plus vivable ».

En théorie, selon une charte adoptée par les compagnies minières il y a trois ans, celles-ci ont l’obligation de participer au développement des communautés, d’améliorer les logements et les conditions de vie des mineurs, sous peine de se faire révoquer leur droit d’exploitation par le ministère des Ressources naturelles.

Et pourtant très peu de compagnies l’on fait, car cela a un coût.

Pour l’évêque de Pretoria, les conditions de vie de ces travailleurs n’ont quasiment pas changé depuis la fin de l’apartheid.

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