Après les mineurs, les métallurgistes se mettent en grève. Le syndicat Numsa («National Union of Metalworkers of South Africa») a appelé plus de 220 000 ouvriers à cesser le travail pour obtenir de meilleurs salaires.
Les négociations ont capoté, avec les industriels ne proposant que 7% à 8% d’augmentation. La hausse proposée couvre tout juste l’inflation. Le syndicat indique qu’il n’acceptera rien en dessous des 10%.
Inquiétudes
Cette grève inquiète car la métallurgie peut paralyser de nombreux secteurs comme le bâtiment et l’automobile. Mais elle inquiète surtout parce que la Numsa est le plus gros syndicat du pays, ancré très à gauche, et de plus en plus critique envers le parti au pouvoir, l’ANC. Les autorités craignent que le succès de cinq mois de grève dans les mines de platine ne fasse des émules et n’incite d’autres syndicats à se radicaliser un peu plus.
La Numsa est déjà en rupture de banc. Pour la première fois de son histoire, le syndicat n’a pas soutenu l’ANC lors des récentes élections et a annoncé qu’il allait lancer son propre parti politique d'ici 2016.
Bref, la Numsa est en train de se positionner, à la gauche de l’ANC, comme le vrai défenseur des ouvriers.