Jusque-là, l’affaire était passée inaperçue. Le 30 avril dernier, le juge en charge de la commission d’enquête sur le drame de Marikana a fait savoir que Jacob Zuma avait modifié le mandat de la commission. Désormais, celle-ci n’est plus autorisée à enquêter sur « le rôle des ministères et des agences de l’Etat » dans cette affaire. De plus, un article publié au journal officiel indique que la commission doit terminer ses auditions d’ici le 31 juillet.
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Les associations crient au scandale : « La commission ne pourra pas réunir suffisamment de preuves » en si peu de temps, s’alarment-elles. De plus, il leur semble essentiel que le ministre de la Police Nathi Mthethwa donne sa version des faits, ainsi que Cyril Ramaphosa, l’actuel vice-président de l’ANC, le parti au pouvoir. A l’époque, celui-ci était membre du conseil d’administration du géant minier Lonmin.
Or, Cyril Ramaphosa est aujourd’hui pressenti au poste de vice-président de l’Afrique du Sud. Alors que Jacob Zuma doit bientôt composer son nouveau gouvernement, l’opposition dénonce une manœuvre « pour protéger ses amis ».
■ Trois mineurs tués à Marikana ce lundi
Toujours en Afrique du Sud, à la mine de platine de Marikana, trois mineurs, non grévistes, et une de leurs épouses ont été tués à la machette, ce lundi. Un évènement dramatique alors que le groupe britannique Lonmin rouvrait, ce jour, pour les non grévistes sa mine de Marikana, paralysée depuis plus de trois mois par un mouvement social.