Afrique du Sud: Marikana, un combat éminemment politique

En Afrique du Sud, les mineurs de Marikana ont manifesté mercredi 11 septembre dans l’après midi devant les bâtiments du gouvernement à Pretoria. Marikana est une mine de platine, où 34 mineurs avaient été tués par la police lors d’une manifestation illégale il y a un an. Les mineurs demandent aujourd’hui de l’argent pour soutenir les victimes et leur famille et payer les frais légaux. Mais mercredi, la marche des mineurs a rapidement pris des allures politiques.

Une centaine de mineurs et leur famille s’apprêtaient à marcher vers la présidence. Quand tout a coup, Julius Malema est arrivé. Ex-président des jeunes de l’ANC, il a depuis a fondé son propre parti. Malema avait été expulsé de l’African National Congress (ANC), car trop critique envers le président Jacob Zuma.

Mais il n’était pas le seul homme politique a être venu apporter son soutien aux mineurs, il y avait également les partis Congrès du Peuple (Cope) et Angang fondés par des anciens de l’ANC, le Inkatha Freedom Party. Et Même le Democratic Alliance (DA), de Helen Zille, la maire du Cap. Tous étaient présent avec un même objectif, celui de récupérer les mécontents de l’ANC.

« Zuma, la révolution va renverser ton gouvernement »

D’ailleurs sur les banderoles, on pouvait lire « Zuma, no money, no vote ». « Zuma pas d’argent, pas de vote ».

Et à la tribune, les discours ne laissaient aucune ambigüité. « Zuma, nous allons nous battre contre toi aux élections. Un jour la révolution va renverser ton gouvernement. »

À sept mois des élections présidentielles, la campagne a bien démarré.

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