« Nous devions être six candidats, mais nous ne sommes que cinq dans la course ! », ces mots prononcés par un des prétendants au fauteuil présidentiel résument la situation. C'est de fait une campagne inédite qui se déroule dans le pays puisqu'un des candidats, le président sortant, est absent sur le terrain. On ne l'entend pas, on ne le voit pas. Et ce sont son porte-parole et son directeur de campagne qui tiennent les meetings à sa place.
Sa candidature n'aurait d'ailleurs jamais dû être validée par le Conseil constitutionnel, dit Tewfik Benallou, le porte-parole du candidat Ali Faouzi Rebaïne : « Normalement on ne peut pas valider le dossier du candidat que tout le monde sait malade. S’il a donné l’aval pour dire que ce candidat est apte à être candidat, la question se pose ».
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L'incompréhension est la même du coté du candidat Moussa Touati : « Cela nous dérange parce que quand un président dit "je postule", il mène sa campagne personnellement. Ce n’est pas par procuration qu’on la donne ».
Au-delà de l'absence du président, les candidats dénoncent une campagne globalement inéquitable, au profit du président Bouteflika, avec des dépenses hors normes dans le camp présidentiel et la mobilisation des moyens de l'Etat.