Le gouvernement a en fait suivi l’avis de la Commission d’enquête mise en place par le président Thomas Boni Yayi. Selon elle, la loi n’a pas été respectée dans l’organisation du concours polémique de 2012 et des suivants.
Pourquoi tant de temps pour en arriver là ? Réponse du ministre béninois de la Communication, Komi Koutché : « Un gouvernement responsable, un président de la République qui se veut responsable, ne prend pas la décision pour faire plaisir à une partie. Il faut pouvoir s’entourer de toutes les précautions. Ce processus qui vient de s’achever révèle véritablement que le Bénin est un pays de droit, où la veille citoyenne est de mise. »
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Pour Laurent Metognon, secrétaire général du Syndicat Fesyntra-Finances, c’est une victoire, mais ça ne suffit pas : « On ne nous a pas écoutés et voici les conséquences que nous traînons aujourd’hui ! Nous avons bel et bien dit que c’est tous les cadres qui sont sur la chaîne de ce concours qui ont été coupables. Et si aujourd’hui le gouvernement lui-même arrive à décider que le concours est frauduleux, tous ces cadres doivent être alors punis, à commencer par celle qui était ministre et qui était garante, alors, de la gestion de ce concours. »
Le gouvernement estime qu’il a fait des gestes. Il attend maintenant des concessions des syndicats. Mais pour l’instant, ils campent sur leur position et réclament toujours le limogeage du préfet et du commissaire central de Cotonou.