C’est un moment important. Le chef de l’Etat a présenté, mercredi, des excuses publiques pour la manifestation du 27 décembre dernier. Ce rassemblement pacifiste avait été réprimé violemment par la police, blessant plusieurs leaders syndicaux.
Il s’agit bien sûr d’une avancée pour les confédérations syndicales qui reconnaissent tout de même que le pardon sera difficile à accorder. D’autant plus que tous s’étonnent que le préfet de police ainsi que le commissaire - directement impliqués dans cette bavure - ne soient pas inquiétés.
Sur le terrain des revendications sociales, les centrales syndicales demandaient la restitution des retenues sur salaires des grèves de 2012 ainsi qu’une augmentation de 25% du salaire des enseignants. Sur ces deux points, ils n’ont pu obtenir que des pré-accords du chef de l’Etat béninois qui s’en remet à la décision du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Alors s’avance-t-on vers une sortie de crise ? Pour l’instant, la grève est maintenue les 18, 19 et 20 mars. D’ici là, chaque confédération donne rendez-vous à ses militants le lundi 17 mars pour des assemblées générales en région. Ce sont eux qui décideront de la poursuite ou non de la grève des services publics.