Apaiser les tensions. Tout faire pour mettre fin à huit semaines de grèves. Le président Boni Yayi s'est enfermé pendant plus de six heures avec huit de ses ministres pour négocier chaque point avec les centrales syndicales.
Premier geste du chef de l'Etat : il s'est excusé au nom de la nation pour la répression contre les manifestants le 27 décembre dernier.
« Nous avons trouvé un président beaucoup plus décontracté, qui a beaucoup blagué, raconte Pascal Todjinou, le représentant de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), et il nous a dit que ce qui s’est passé le 27 décembre dernier a été très malheureux, et qu’au nom de la nation, il présente ses excuses. »
Augmentation du SMIC
Smic qui passe de 31 000 à 40 000 fCFA, paiement des retenues faites sur les salaires des professeurs lorsqu'ils étaient en grève. Au niveau social, les avancées sont également conséquentes. Les grévistes estiment avoir fait plier les autorités, mais pour le ministre du Travail Martial Sounton, c'est avant tout une victoire du président, qui a su restaurer le dialogue.
« C’est une grande satisfaction, se réjouit-il. C’est un grand pas qu’on se parle entre partenaires. C’est le président qui a gagné, ainsi que les victimes de faits de grève. »
Si l'Etat se félicite, la grève n'est néanmoins pas encore levée : syndicats et ministres ont rendez-vous à la mi-journée, ce 13 mars, pour signer le relevé de conclusions des décisions prises avec le président Boni Yayi.
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