Départs du préfet et du commissaire de Cotonou, annulation d’un concours de recrutement au ministère des Finances et revalorisation salariale : ce sont les revendications des syndicats qui ont décidé de reconduire la grève cette semaine.
La rencontre du 12 mars entre le chef de l’Etat et les principales confédérations n’a donc pas permis de débloquer la situation. Le président Thomas Boni Yayi a présenté des excuses pour les violences du 27 décembre lorsqu’une manifestation de syndicalistes et d'associations de la société civile avait été réprimée par la police à coups de gaz lacrymogènes et de matraques blessant plusieurs personnes, mis sur pied des commissions d’enquête et le salaire minimum a été relevé.
Vers une reprise des activités ?
Si le pays a tourné au ralenti en février, le travail a repris dans certains secteurs. Les magistrats et les praticiens hospitaliers ont ainsi accordé un moratoire au gouvernement.
Dans l’éducation, c’est la confusion. Les universités sont en grève. Le principal syndicat d’enseignant des écoles a lui appelé à la fin du mouvement la semaine dernière, une décision contestée par la base. Les classes vont-elles reprendre normalement ce mardi ? Les heures qui viennent permettront de départager tenants de la grève et partisans de sa suspension.
Et la manifestation de ce matin aura elle aussi valeur de test pour les syndicats et pour le gouvernement.