C’est pour dénoncer ce concours organisé en 2012 et jugé frauduleux que la marche du 27 décembre avait eu lieu. Une marche violemment réprimée et qui est à l’origine de la crise sociale que traverse le pays depuis trois mois.
Le gouvernement a donc suivi la recommandation de la Commission d’enquête mise en place par le chef de l’Etat. Cette Commission estime que la loi n’a pas été respectée dans l’organisation du concours.
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Martial Sounton, ministre de la Fonction publique, espère que cela va débloquer la situation. « Le gouvernement a fait suffisamment d’efforts et il n’y a plus de raison de faire grève », a-t-il déclaré. Il a aussi indiqué que les négociations allaient reprendre et qu’il y aurait un point avec les corporations qui ont accordé un moratoire, comme les magistrats et les praticiens hospitaliers.
La réaction des responsables syndicaux est mesurée. « Cette décision montre que nous avions raison de dénoncer ce concours » expliquent-ils, et ça ne suffit pas. Ils demandent toujours le départ du préfet et du commissaire central de Cotonou, ainsi que des engagements sur les salaires des enseignants. S’ils obtiennent satisfaction sur ces deux points, il y aura un moratoire. Sinon, préviennent-ils, la grève va continuer.