Ils sont une vingtaine de proches de Solange Poraka, venus en pleine nuit récupérer son corps à l’aéroport. La jeune femme de 34 ans est partie il y a un an exactement en Arabie Saoudite pour y travailler comme domestique avec un contrat : nourrie, logée et un salaire de 200 dollars par mois.
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Sa sœur Noémy raconte : « Au début, ça allait très bien». Au bout de deux mois, la jeune femme ne reçoit plus son salaire, elle tombe malade, maigrit beaucoup, tente de rentrer et même de fuir. Son mari réclame son retour, mais en vain. « Le dernier contact qu’on a eu, c’était le 27 décembre 2013. Elle a dit qu’elle allait bientôt mourir, et qu’il fallait bien prendre soin des enfants, nos deux enfants de 10 et 4 ans. »
Pour la famille, il n’y a pas de doute : la jeune femme a été maltraitée, ou malade et on a refusé de la soigner. Cependant, la version officielle des autorités saoudiennes affirme que Solange est morte d’un « arrêt cardiaque, par la volonté de Dieu », mais ni de maladie, ni de violence. Une autopsie a été réalisée dès l’arrivée du corps. Les résultats ne sont pas encore connus.