Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Les autorités saoudiennes frappent un grand coup en promulguant ce texte de loi inédit qui vise à protéger, une fois n’est pas coutume, femmes et enfants de toutes formes de maltraitance, physiques, psychologiques et sexuelles. Bourreaux et autres tortionnaires sont désormais passibles d’un an de prison et d’une amende pouvant atteindre 10 000 euros.
Les associations de protection du droit des femmes se sont battues pour en arriver là. Ces militantes ont beau se réjouir de cette loi, il n’empêche qu’elles émettent à juste titre un bémol.
Il faut en effet savoir qu’en Arabie saoudite, les femmes sont inféodées à un tuteur qui peut être leur père, leur mari ou un membre masculin de la famille. En clair, lorsqu’une victime de violences veut porter plainte à la police, elle doit le faire en présence de son tuteur qui est très souvent son bourreau.
Dans une société ou la violence faite aux femmes est un sujet tabou, comment ne pas considérer alors le tutorat comme la première cause de maltraitance ?