Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Derrière cette déclaration, certes, historique, des interrogations, des doutes subsistent. Comment peut-on être sûr que cet accord sur les violences contre les femmes sera réellement appliqué par tous les pays musulmans y compris par les plus conservateurs d’entre eux ?
En Arabie Saoudite par exemple où les femmes sont considérées comme des mineures, où les domestiques victimes de violences physiques et psychologiques souffrent en silence, comment les autorités saoudiennes vont-elles bien pouvoir se conformer à cette déclaration ?
Elles peuvent, en effet, promettre de s’engager à la respecter. Mais les dirigeants vont se heurter à un obstacle de taille. Celui de la mentalité. Ici, la population saoudienne est sclérosée par le poids des traditions et des coutumes.
Mounira est une jeune Saoudienne de 23 ans. Elle nous confie « qu’elle est ravie de cette déclaration adoptée aux Nations unies. Trop de femmes souffrent dans mon pays. Et de rajouter que « la semaine dernière l’âge du mariage pour les jeunes filles a été fixé à16 ans. C’était inespéré, il y a encore quelques mois. Ici, il ne faut surtout pas bousculer les mentalités. Mais on avance, lentement », finit-elle.