Les principaux journaux reprennent à la Une des photos similaires, celles prises après l’hospitalisation du président Bouteflika au Val-de-Grâce à Paris l’été dernier. Le président a le regard dans le vide, les traits extrêmement fatigués. Le journal El Watan est le plus virulent : « Quatrième mandat, il a osé », titre le quotidien. « Accroché au pouvoir tel un monarque, Abdelaziz Bouteflika a fait le choix de maintenir le pays dans un périlleux blocage historique, écrit le journaliste. A l’image d’un système politique invalide, c’est un président malade qui brigue un quatrième mandat. »
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Dans le Quotidien d’Oran, on évoque un quatrième mandat en pilotage automatique. L’éditorialiste Kamel Daoud estime que la stabilité dont le Premier ministre parle tant n’est en fait que de l’immobilité. « En quinze ans, le pays n’a pas avancé, n’a pas reculé, il s’est assis et a pris des médicaments gratuits. »
Certains s’interrogent déjà sur l’avenir des principaux candidats proches du pouvoir. « Bouteflika, oui, mais face à qui ? », s’interroge le journal Le Soir qui rappelle que Ali Benflis, l’opposant malheureux d’Abdelaziz Bouteflika en 2004, maintient sa candidature. Sur internet, les sites d’information sont eux aussi unanimes. Cette candidature est une première, car si c’est la quatrième fois qu’Abdelaziz Boutelfika est candidat, c’est la première fois qu’il ne le dit pas lui-même, rappelle le site TSA. Pour El Watan 2014, il n’est pas nécessaire n’espérer une élection régulière et transparente. Faite avec les moyens de l’Etat, « la victoire sera incontestable ».