Le parti majoritaire du pays, le Front de libération nationale (FLN), a répété au cours des derniers mois que le président Abdelaziz Bouteflika serait le candidat du parti. Les ministres proches de lui ont répété au fil des derniers mois qu’Abdelaziz Bouteflika était un gage de stabilité. Et c’est le Premier ministre qui vantait ces derniers mois dans toutes les régions du pays le bilan positif du président.
C’est d’ailleurs le même Premier ministre qui a annoncé la candidature du président. Abdelmalek Sellal est aussi à la tête de la commission nationale de préparation des élections.
Ces mots du Premier ministre sont sans équivoques. Abdelmalek Sellal a affirmé que l’état de santé du candidat Bouteflika, aujourd'hui âgé de 76 ans, s’était amélioré, que toutes ses capacités intellectuelles étaient intactes mais qu’il n’était pas obligé de mener sa campagne.
Le président algérien avait été, en effet, hospitalisé en 2013 pour un AVC durant quatre-vingts jours en France et n’a pas pris la parole en public depuis.
L’équipe de Ali Benflis, le candidat qui avait perdu contre Boutelfika en 2004, a déjà réagi auprès du site internet « Spéciale présidentielle » du journal El Watan : « Nous ne considérons pas cette candidature comme officielle, car cela ne se fait pas par procuration ».