Algérie: les soutiens se précisent à l'approche de la présidentielle

En Algérie, une nouvelle étape a eu lieu samedi dans ce qui ressemble à une opposition entre les services de renseignement et les proches du président Abdelaziz Bouteflika. Un ancien ministre de la Justice a adressé une lettre au chef du FLN, premier parti du pays, par médias interposés. Dans cette lettre, l’ancien ministre assure que la justice et l’armée ont toujours fait leur travail. Le ministre rejoint donc la longue liste de personnalités qui ont attaqué Amar Saadani, le chef du FLN, après ses attaques contre le renseignement. Mais une semaine après le début de l'affaire, toutes les réactions permettent surtout de savoir qui soutient qui à l'approche de la présidentielle.

L’attaque est partie des médias. La riposte est arrivée par les médias. Tout commence lorsque le n°1 du FLN, le premier parti du pays, s’attaque ouvertement au chef du renseignement, le général Médiene.

En Algérie, ce qui relève de l‘Etat est gardé secret. Ce qui relève du renseignement l’est encore plus. On comprend difficilement l’objectif de cette déclaration. Mais le lendemain, les journaux se sont emparés de l’affaire.

Et certaines Unes reflètent la cacophonie au sommet du pays. Un quotidien va jusqu’à insulter à la Une le chef du FLN. Un autre journal estime que ces propos méritent la justice.

La classe politique réagit aussi immédiatement, ministres ou anciens responsables militaires. Il y a ceux qui défendent le chef du FLN, ceux qui défendent le chef du renseignement, et ceux qui défendent à la fois les services secrets et le président Bouteflika.

Pourtant, selon certains observateurs, il est difficile de croire à une vraie guerre entre les services de renseignement et les proches de Bouteflika. Impossible de dire d’où est parti le coup, mais une chose est claire : à deux mois de l’élection présidentielle, chacun sait exactement sur qui il pourra compter.

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