Afrique du Sud: la fin de l’alliance entre DA et Agang fragilise l’opposition

L’opposition sud-africaine est en déroute. La fusion annoncée la semaine dernière entre le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) et Agang, la petite formation de Mamphela Ramphele, s’est effondrée. Le docteur Ramphele avait été proposée comme candidate de DA pour les élections à venir, mais cet accord aura été de courte durée. Lundi 3 février, l’Alliance démocratique d'Helen Zille a convoqué une conférence de presse et reconnu son erreur.

Helen Zille, le leader de l’Alliance démocratique, avait du mal à cacher son amertume. Une alliance avec Mamphela Ramphele, l'ancienne militante anti-apartheid, aurait été une opportunité magnifique pour le DA qui peine à se défaire de son image de parti blanc. Mais Helen Zille a reconnu son erreur. En politique il faut savoir prendre des risques, a-t-elle dit, mais il faut aussi savoir avancer.

« Tentative honnête »

« Ce que veulent les électeurs plus que tout, c’est une opposition forte et unie. Une opposition non raciale qui a une chance réelle de devenir une alternative. Donc, il s’agissait d’une tentative honnête de rassembler l’opposition. Cela n’aide pas d’avoir une opposition divisée composée de plein de petits partis. Parfois, il faut avoir le courage de prendre des décisions extrêmes et d’essayer de rassembler. Certaines fois cela marche, et d’autres cela ne marche pas comme cela été le cas avec Mamphela Ramphele. Je pense que les électeurs peuvent comprendre », a déclaré Helen Zille.

L'opposition encore crédible ?

Elle a imputé l’échec de cette alliance au leader d’Agang qui à la dernière minute aurait craint qu’une fusion ne condamne son propre parti. En tous les cas, à trois mois des élections, l’Alliance démocratique va donc devoir se trouver une nouvelle tête de liste. Et surtout convaincre les électeurs que le parti d’opposition reste une alternative crédible à l’ANC.

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