Mardi, Mamphela Ramphele et Helen Zille apparaissaient proches, unies face à l’ANC. Mais dimanche soir, le mariage de raison a brutalement pris fin.
Vendredi déjà, la confusion semblait totale : dans un communiqué conjoint, les deux femmes annonçaient que Mamphela Ramphele deviendrait officiellement membre de l’Alliance démocratique dès lundi. Mais quelques heures plus tard, Mamphela Ramphele a démenti l’information, assurant qu’elle continuerait à diriger son parti Agang, tout en étant la candidate de l’Alliance démocratique pour les élections.
Impossible selon Helen Zille qui lui a alors lancé un ultimatum. Mamphela Ramphele a finalement décidé de se retirer. « En revenant sur cet accord, Mamphela Ramphele démontre une fois pour toutes qu’elle n’est pas digne de confiance pour mener un projet à bien », a déclaré Helen Zille dans un communiqué publié dimanche soir. « C’est une triste nouvelle pour la démocratie sud-africaine », a-t-elle ajouté.
Ce rebondissement entame évidemment la crédibilité de l’opposition et fait le jeu de l’ANC. « Un parti qui ne sait même pas qui est son président a déjà perdu », a déclaré dans la foulée le ministre de la Culture, Paul Mashatile.