Afrique du Sud: à peine annoncé, l’accord politique entre DA et Agang tombe à l’eau

L’accord entre l’Alliance démocratique (DA) et le parti Agang aura été de courte durée. Dimanche 2 février au soir, la présidente de la DA, Helen Zille a annoncé que Mamphela Ramphele ne serait pas la candidate présidentielle du parti pour les élections à venir. L’accord entre les deux partis était de toute évidence prématuré et encore fragile et de très nombreuses critiques se sont élevées au sein même du parti Agang toute la semaine dernière. C’est un coup de théâtre, cinq jours seulement après l’annonce conjointe des deux femmes, qui devait déboucher sur une union inédite de l’opposition.

Mardi, Mamphela Ramphele et Helen Zille apparaissaient proches, unies face à l’ANC. Mais dimanche soir, le mariage de raison a brutalement pris fin.

Vendredi déjà, la confusion semblait totale : dans un communiqué conjoint, les deux femmes annonçaient que Mamphela Ramphele deviendrait officiellement membre de l’Alliance démocratique dès lundi. Mais quelques heures plus tard, Mamphela Ramphele a démenti l’information, assurant qu’elle continuerait à diriger son parti Agang, tout en étant la candidate de l’Alliance démocratique pour les élections.

Impossible selon Helen Zille qui lui a alors lancé un ultimatum. Mamphela Ramphele a finalement décidé de se retirer. « En revenant sur cet accord, Mamphela Ramphele démontre une fois pour toutes qu’elle n’est pas digne de confiance pour mener un projet à bien », a déclaré Helen Zille dans un communiqué publié dimanche soir. « C’est une triste nouvelle pour la démocratie sud-africaine », a-t-elle ajouté.

Ce rebondissement entame évidemment la crédibilité de l’opposition et fait le jeu de l’ANC. « Un parti qui ne sait même pas qui est son président a déjà perdu », a déclaré dans la foulée le ministre de la Culture, Paul Mashatile.

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