En Afrique du Sud, l’union des partis d’opposition DA et Agang fait couler beaucoup d’encre

En Afrique du Sud, les critiques sont nombreuses après l’annonce mardi d’une alliance entre deux partis d’opposition. L’Alliance démocratique (DA) et le petit parti Agang ont annoncé leur union en vue des élections dans quelques mois. Un évènement qui suscite beaucoup de controverse.

Parmi les critiques les plus cinglantes, celle du secrétaire général de l’ANC. Pour Gwede Mantashe, en s’alliant avec Agang, l’Alliance démocratique « s’est loué un leader noir le temps d’une élection ».

Au lendemain de cette alliance surprise difficile de savoir à qui elle va réellement profiter. D’un côté Agang, un an après sa création, a du mal à décoller. Le parti réunit à peine 5% des intentions de voix dans les sondages. Certes, cette union va donner à son leader, Mamphela Ramphele, la visibilité qu’il lui manquait. Mais ce rapprochement pourrait également menacer l’unité de ce petit parti. Un certain nombre de cadres, notamment les plus nationalistes, ont déjà indiqué qu’ils ne rejoindraient pas la nouvelle coalition.

De l’autre côté, AD, le principal parti d’opposition va-t-il réussir à attirer le vote d’une classe moyenne noire qui était prête à suivre Ramphele ? Rien n’est moins sûr. Difficile également d’imaginer une cohabitation sur le long terme entre les deux femmes : Helen Zille, chef de l’Alliance démocratique et le docteur Mamphela Ramphele, fondatrice d’Agang ont toutes les deux conscience qu’il s’agit d’une alliance risquée.

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