L'homme est un coutumier des revirements politiques et des annonces parfois tonitruantes. Kumba Yala a déclaré lors d'un point de presse qu'il tirait « définitivement » sa révérence sur la scène politique. Et qu'il ne serait pas de la course pour la présidentielle du mois de mars prochain. Mais pour ceux qui le connaissent, Yala a probablement un autre tour dans son sac.
Plusieurs observateurs, interrogés par RFI, estiment que le retrait anticipé de Kumba Yala de la vie politique s'explique par le fait qu'il n'a pas réussi à faire l'unanimité autour de sa candidature dans sa propre famille politique. Même si une bonne frange de son groupe ethnique, les Balantes qui représentent 40% de la population, et de l'armée ne respirent que par lui, il n’a pas la garantie d’être parmi les favoris de l’élection en mars prochain.
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Ses contre-performances lors des élections de 2005, 2009 et 2012, même si le processus a été interrompu par un coup d'Etat militaire entre deux tours, suffisent pour que le Parti de la rénovation sociale rêve d'un candidat plus performant que Kumba Yala.