C’est la deuxième fois en un an que le système financier chinois vit une telle situation. En juin dernier, le taux interbancaire s’était envolé pour dépasser les 13%. Une situation qui montre à quel point la Chine a du mal à réformer son système financier.
En effet, depuis plusieurs années, les banques chinoises abusent du crédit. Elles accordent des prêts à des entreprises publiques ou à des collectivités locales même quand elles sont peu solvables. Selon le Fonds monétaire international, l’ensemble des prêts représente aujourd’hui 200% du PIB.
Soucieuse d'enrayer cette bulle du crédit et d'assainir un secteur financier miné par les créances douteuses, la Banque centrale a suspendu depuis début décembre ses opérations régulières d’injections de liquidités, comme elle l'avait fait en juin. Ce qui a provoqué la nervosité des établissements financiers chinois. Résultat : les taux interbancaires ont subitement grimpé ces derniers jours, les banques se montrant réticentes à se prêter des liquidités. Et les 36 milliards d’euros injectés par la Banque centrale vendredi dernier n’ont pas suffit à baisser ces taux.