La crise de la dette européenne qui perdure préoccupe de plus en plus le gouvernement chinois en raison de l'interdépendance des deux économies. L'Union européenne est la première destination des exportations chinoises et la Chine le deuxième partenaire commercial de l'UE.
Les difficultés de l'Europe pèsent donc sur les exportations chinoises et la hausse du produit intérieur brut de la Chine a ralenti tout au long de l'année dernière, tombant à 8,9% au quatrième trimestre, son plus faible niveau depuis le deuxième trimestre 2009.
Mais Pékin reste prudent. Les dirigeants chinois ont ainsi indiqué à plusieurs reprises leur volonté de participer au Fonds européen de stabilité financière (FESF) puis au Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit être mis en place en juillet. Mais ils n'ont pris aucun engagement chiffré.
La Chine met dans la balance le statut d'économie de marché, réclamé depuis longtemps et qui offrirait au pays de meilleures garanties d'accès au marché européen pour ses produits, en les mettant à l'abri de clauses anti-dumping. L'Europe, elle, réitère sa requête d'un meilleur accès des entreprises européennes au marché chinois, et d'une réévaluation du yuan à sa valeur réelle.