En déplacement en Chine, Angela Merkel tente de rassurer sur l’euro

La chancelière allemande est à Pékin, ce jeudi 2 février, pour évoquer la situation économique et les grandes questions internationales avec les dirigeants chinois. Avant de se rendre au siège du pouvoir, Angela Merkel a tenu un discours à l’Académie chinoise des sciences sociales : au menu, la stabilité financière de la zone euro.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

« Je suis prête pour les questions », dit la chancelière, et les questions n’ont pas manqué ce matin, dans le grand amphithéâtre de l’Académie chinoise des sciences sociales.

Jugée ici comme le dirigeant européen le plus crédible pour sortir la zone euro de la crise, la chancelière fait la Une de nombreux quotidiens ce jeudi. Une Angela Merkel caricaturée dans le Huánqiú Shíbào, en train de frapper à la porte de la Chine et tenant son fils à la main, le petit euro.

« L’Europe n’a pas un problème avec sa monnaie, mais avec ses dettes souveraines, martèle la chancelière, la question de la dette n’étant pas seulement un problème européen mais mondial, que la Chine peut contribuer à régler ».

Questions internationales

C’est armée du nouveau pacte budgétaire, signé à Bruxelles lundi 30 janvier, qu’Angela Merkel va rencontrer ses hôtes chinois. Derrière les murs de Zhongnanhai, la résidence des dirigeants communistes à Pékin, il sera temps alors d’évoquer les questions internationales à peine effleurées ce matin. « (Sur) L’Iran, nous avons des divergences, mais nous espérons que la Chine usera de son influence pour faire revenir Téhéran dans le droit chemin » et lui dire « que le monde ne souhaite pas de nouvelle puissance atomique, que la transparence est de mise et que son programme nucléaire doit être ouvert », a expliqué la chancelière.

La Syrie est l'autre pierre d’achoppement entre Pékin et l’Occident : comme la Russie, la Chine est pour l’instant opposée à toute pression sur Damas. « Concernant la Syrie, je suis en faveur d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui dise que nous voulons que le régime de Bachar el-Assad respecte les droits de l’homme », s'est expliquée la chancelière.

Un point qui sera probablement répété demain, vendredi 3 février, lors de la rencontre avec le président chinois Hu Jintao, et avant qu'Angela Merkel ne s'envole pour la province du Guangdong dans le sud est de la Chine, où plus de 500 entreprises allemandes sont installées.

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