Pays pauvres et pays riches se sont mis d'accord pour s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit d'un accord contraignant, qui concerne tous les pays, et dont le but est de limiter le réchauffement à 2° alors que la hausse de température actuelle, si on ne fait rien, nous mènera à 4° de plus.
Pour faire passer ce texte, qui a longtemps opposé les uns et les autres, il a fallu jouer sur les mots. Au final, il n'est plus question d'engagement, comme le souhaitait la France, mais de contributions que les pays devront commencer à préparer, et qui devront être intégrées dans un prochain accord, en 2015.
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Sur la question du financement qui était le point de crispation de ces longues négociations, les pays émergents ont finalement accepté le consensus proposé par les pays industrialisés : l'objectif de 75 milliards d'euros mobilisables chaque année à partir de 2020 demeure, mais aucune étape intermédiaire n'est précisée.
Seule victoire pour les pays du Sud, l'obtention de 75 millions d'euros pour un fonds d'adaptation. Voilà pour les accords. En revanche, ils n'ont pas obtenu la création d'un fonds pour aider les pays victimes de catastrophes climatiques, comme le récent typhon Haiyan aux Philippines.
L'Afrique, zone géographique vulnérable
Les conséquences des changements climatiques commencent à faire sentir, le typhon qui a frappé les Philippines en est un exemple récent, mais l'Afrique fait aussi partie des zones géographiques vulnérables comme l’explique le climatologue Hervé Le Treut.
« Le continent africain, c’est un des continents où on attend une croissance démographie très forte. C’est aussi un continent qui n’a pas tout à fait réussi la révolution verte », estime Hervé Le Treut.
Selon des spécialistes ouest-africains, il faudrait multiplier la production agricole par 5 pour obtenir au milieu du XXIe siècle une alimentation de type occidentale pour la population africaine. Alors que « le réchauffement climatique a plutôt tendance dans les régions très chaudes à diminuer la production végétale. Donc on se trouve face à une pression accrue sur un continent qui se développe mais qui subit des pressions liées à la démographie, liées à différentes zones de pauvreté, de guerre, etc. », fait remarquer Hervé Le Treut.
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