La conférence sur le climat de Varsovie entame sa dernière ligne droite

Les 195 pays peinent à poser les bases d'un accord ambitieux espéré en 2015. Cet accord permettrait enfin à tous les pays du monde de limiter le réchauffement climatique. Mais les discussions piétinent à tel point que les grandes ONG internationales ont claqué la porte des négociations jeudi 21 novembre. A l'heure où l'on parle, peut-on encore espérer un accord ?

Avec notre envoyée spéciale à Varsovie, Anne-Cécile Bras

Un nouveau texte est sorti en début de soirée ce vendredi 22 novembre, portant sur les enjeux du financement. C'est un point clé dans la négociation, car les pays en voie de développement reprochent aux pays industrialisés de ne pas respecter leurs engagements dans ce domaine pour les aider à s'adapter aux conséquences des changements climatiques et à atténuer leurs propres émissions de gaz à effet de serre.

Ce nouveau texte précise que les financements devront être répartis à part égale entre ces deux objectifs. Il est mentionné qu'il faut que les montants soient ambitieux et qu'ils profiteront à tous les pays en développement : aux pays émergents, avec une priorité pour les plus vulnérables, essentiellement les Africains et les petites îles du Pacifique.

Mais ces derniers ne sont pas satisfaits : il n'y a ni le chiffre qu'ils réclamaient pour amorcer le fonds vert de 10 milliards d'euros, ni la date des premiers versements. Le texte doit être débattu en séance plénière.

En revanche, les négociateurs en sont au troisième texte pour tenter de poser les bases de l'accord de Paris en 2015. La manière dont les pays devront mettre sur la table leurs ambitions de réduction d'émissions de gaz à effet de serre est encore discutée.

Comme l'a déclaré récemment la vice-ministre polonaise de l'Environnement : « Sans aucun doute, une longue nuit blanche nous attend. »

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