Syrie: escalade après les bombardements au Nord-Liban

Les bombardements de l’aviation syrienne, hier, lundi 18 mars 2013, sur le nord du Liban, ont provoqué de vives réactions. Ainsi, les Etats-Unis dénoncent des violations de la souveraineté territoriale libanaise. La France, quant à elle, évoque une inquiétante escalade des violences.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Damas aura finalement mis à exécution ses menaces. Des chasseurs bombardiers et des hélicoptères syriens ont mené des raids au nord-est du Liban, à quelques kilomètres de la frontière, pour la première fois depuis le début du conflit, il y a deux ans.

Des appareils ont tiré des roquettes sur la région de Wadi Khail, près de la ville sunnite de Arsal, dont les habitants sont de fervents partisans des rebelles syriens. Ces attaques, qui ont visé une région inhabitée, n’ont pas fait de victimes.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’artillerie syrienne est entrée en action, tirant plusieurs obus contre des villages frontaliers dans le Hakar, plus au nord.

Cette escalade de la violence, sans précédent, intervient moins d’une semaine après un ultimatum, remis par le ministère syrien des Affaires étrangères au Liban, le sommant d’empêcher l’infiltration à partir de son territoire, de combattants anti-régime.

La lettre indique que l’armée syrienne n’hésiterait plus à attaquer les rebelles à l’intérieur du Liban. Lundi, le quotidien syrien Al Watan avait rapporté que 15 000 combattants de l’opposition basés au Liban s’apprêtaient à entrer en Syrie.

Le chef d’état-major de l’Armée syrienne libre, le général Salim Idriss, a reconnu pour la première fois la présence d’opposants armés au Liban. Il a déclaré qu’il était « prêt à les retirer », si le Hezbollah en faisait de même avec ses militants qui combattent, selon lui, aux côtés du régime de Bachar el-Assad.

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