Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le Liban prend au sérieux les menaces de Damas de frapper sur son territoire les combattants qui tentent de s'infiltrer en Syrie pour y affronter l'armée régulière. Le président de la République et le Premier ministre ont donné l'ordre à l'armée libanaise de juguler le flux de combattants et de lutter contre la contrebande d'armes.
En visite en Côte d'Ivoire, Michel Sleimane a déclaré que le Liban ne doit pas envoyer des militants en Syrie et ne doit pas en recevoir. Il doit maintenir sa neutralité dans le conflit syrien.
Le chef du gouvernement Najib Mikati a demandé à l'armée d'empêcher toute violation de la frontière et à discuter avec le commandement militaire des mesures pour prévenir les infiltrations et la contrebande d'armes.
Ces développements interviennent alors que les opérations d'infiltrations massives de combattants anti-régime syriens, libanais et d'autres nationalités se sont intensifiées ces derniers jours. De violents accrochages opposent ces groupes rebelles à l'armée régulière syrienne et n'hésitent plus à bombarder des villages libanais.
En début de semaine, le ministère syrien des Affaires étrangères a menacé le Liban de frapper des groupes rebelles sur son territoire s'il ne stoppait pas ces infiltrations. Le message a été bien reçu à Beyrouth.