Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les combattants proches du Hezbollah sont morts dans une bataille autour de la ville rebelle de Qousseir, dans le centre de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière Est du Liban.
Dans cette région, la frontière n’est pas délimitée. Quelque 33 000 Libanais, en majorité chiites et chrétiens, habitent une vingtaine de villages situés à l’intérieur du territoire syrien. Hostiles aux rebelles syriens, ils ont constitué une force d’autodéfense de 5 000 hommes armés entrainés et encadrés par le Hezbollah.
A coup d’offensives coordonnées avec l’armée syrienne, ces combattants s’emploient officiellement à protéger leurs villages. Mais l’objectif stratégique du Hezbollah est de sécuriser son principal fief au Liban – le Hermel – adossé à la frontière syrienne.
Front actif
Pour cela, il doit repousser les rebelles et empêcher qu’ils ne prennent le contrôle de la route Homs-Damas, vitale pour l’approvisionnement du Hezbollah. Tel est l’enjeu des combats qui se déroulent dans cette zone aride et glaciale.
Les derniers combats auraient permis au Hezbollah d’occuper six villages au prix de nombreuses victimes dans les deux camps.
Samedi, deux roquettes tirées par les rebelles syriens s’étaient abattues dans le Hermel. Les habitants de la région affirment que l’artillerie du Hezbollah postée dans les régions montagneuses a pilonné les régions rebelles à l’intérieur de la Syrie pour soutenir les troupes au sol. C’est donc un véritable front actif qui est en train de s’installer aux confins du Liban.