Mercredi matin, la commission électorale annonçait que les résultats définitifs seraient annoncés dans la journée. En début de soirée, le président de la commission Issak Hassan a dû admettre que les résultats seraient connus au plus tôt vendredi, au plus tard lundi, comme le permet la loi, a t-il souligné, suggérant que l’attente serait encore longue.
La transmission électronique des résultats n’a pas fonctionné. Le système avait pourtant coûté beaucoup d’argent. Et Issak Hassan a reconnu cet échec. Il a cependant demandé aux Kényans de rester patients.
Le comptage manuel, basé sur les documents officiels rapportés par les agents de la commission venus de tous les centres de comptages du pays, est très lent. Or, plus le temps passe, plus les spéculations circulent sur les raisons de ce délai.
Tenir le même jour un vote avec six bulletins différents était une gageure depuis le départ, et selon certains la commission a voulu trop faire, trop bien. Le problème maintenant c’est que la suspicion règne dans les deux camps politiques, celui de Raila Odinga et celui de Uhuru Kenyatta et les accusations de fraude commencent à être lancées.
La coalition d'Uhuru Kenyatta, qui est en tête des résultats provisoires de la présidentielle, a dénoncé mercredi le mode de calcul qui pourrait le priver d'une éventuelle victoire au premier tour. Les chiffres jusqu'ici publiés portent sur moins de 44% des bureaux et de 40% des inscrits.