Le pays retient son souffle. Toute la journée de mardi, un grand nombre de Kényans sont restés devant leur écran de télévision ou sur internet, ou l’oreille collée au poste de radio. Une journée entière qui n’a vu que 10% des bulletins dépouillés. L’anxiété commençait à monter dans la soirée.
« Il y a de plus en plus d’anxiété à cause de la lenteur à laquelle les résultats arrivent, explique Issack Hassan, le président de la Commission électorale, qui tient cependant à apaiser les esprits. En effet, la commission est consciente de ces retards. Et cela a créé des spéculations et des rumeurs. La vérité, c’est qu’il y a eu du retard dans la transmission des résultats depuis les bureaux de vote. Nous pouvons donc confirmer que nos agents avec les résultats officiels sont censés arriver très vite maintenant ».
Trois raisons peuvent expliquer ce retard : une participation énorme, six différents types de bulletins à compter, et un système de transmission électronique qui connaît des dysfonctionnements majeurs. Le président a ajouté que les résultats définitifs devraient être connus mercredi 6 mars.