L'ambiance était un peu inhabituelle ce jeudi 31 janvier devant le tribunal de Brazzaville. Les agents de l'ordre ont filtré les entrées pour des raisons de sécurité. La salle où la Cour suprême a rendu son arrêt définitif était occupée à moitié. Le président de cette Cour, Placide Lenga, a indiqué qu'il renvoyait le dossier des militaires inculpés dans l'affaire des explosions devant la chambre d'accusation. L'arrêt de cette chambre par lequel elle s'était déclarée incompétente de juger l'affaire a par là-même été cassé et annulé.
La chambre d'accusation doit dire s'il existe suffisamment de charges contre les prévenus, précise l'arrêt de la Cour suprême. Celui-ci annule également l'inculpation de l'ancien ministre de la Défense, le professeur Charles Zacharie Bowao, mais le renvoie aussi devant cette même chambre d'accusation.
Les avocats de la défense n'ont pas souhaité commenter la décision aussitôt. L'un d'eux l'a tout de même qualifiée de « cafouillage ». Une source judiciaire a indiqué à RFI qu'au moins deux des vingt-trois militaires arrêtés ont été transférés dans une prison du nord du pays pour des raisons de sécurité.