Après le colonel Marcel Ntsourou, les autres militaires prévenus dans l’affaire des explosions du 4 mars ont écrit individuellement au procureur général, près la cour d’appel, pour demander leur libération.
Ils lui ont écrit par le canal du directeur de la maison d’arrêt, à qui un de leurs avocats, maître Amédée N’Ganga demande de les expulser, après que la chambre d’accusation se soit déclarée incompétente dans ce dossier :
« Le directeur de la maison d’arrêt n’a pas le choix que de constater que les prévenus, actuellement, ne disposent d’aucun titre, pour qu’ils soient pensionnaires de la maison d’arrêt. Et de ce point de vue, le directeur de la maison d’arrêt devait les expulser de la maison d’arrêt, au besoin, utiliser la force publique, si ceux-ci résistent, sinon les poursuivre pour rébellion, parce qu’ils n’ont plus leur place – j’allais dire – ils n’ont plus aucun titre ni droit à rester à la maison d’arrêt ».
La réponse de Paul Morossa directeur général de l’administration pénitentiaire, est sans ambiguïté : « Le directeur de la maison d’arrêt ne procède à la libération des détenus, qu’en vertu d’un titre de mise en liberté, signé des magistrats compétents. Ce n’est pas à moi de signer un titre de mise en liberté. On ne vient pas à la maison d’arrêt quand on veut et on ne sort pas de la maison d’arrêt quand on veut ».
En attendant un probable procès courant janvier, les prévenus restent en prison.