Dans un texte adressé au bureau politique du parti au pouvoir, le Parti Congolais du Travail, au début du mois d'octobre, l'ex-ministre Charles Zacharie Bowao, inculpé dans l'affaire de l'explosion du dépôt de Mpila, mettait en cause l'entourage du garde des sceaux. Il accusait cet entourage d'organiser une « machination politicienne », afin de l'éloigner systématiquement du président de la République pour des raisons « sordides et inavouées ».
A la suite de la publication de cette intervention, Aimé Emmanuel Yoka, le ministre de la Justice a adressé au parti une lettre en forme de mise au point. Il y a rappellé que plus d'une centaine d'auditions avaient été menées dans cette affaire, y compris d'éminentes autorités, et que l'inculpation de Charles Zacharie Bowao ne relèvait que d'une simple procédure classique, dans le prolongement d'une enquête de police.
Dernier épisode en date : dans un courrier qu'il a lui-même envoyé au parti et qui vient d'être rendu public, Charles Zacharie Bowao réaffirme sa ligne de défense. Il dit être, parmi toutes les personnalités entendues, la seule à être « concernée par une faute pénale» et affirme toujours être victime d'une «machination politicienne ».
L'ancien ministre se met cependant à la disposition du Garde des Sceaux pour discuter avec lui, et dit également attendre sa mise en accusation devant la Haute cour de justice, le doyen des juges d'instruction s'étant déclaré incompétent.