L’ancien ministre de la Défense est la 27e personne inculpée dans cette enquête sur les explosions qui ont tué près de 300 personnes début mars. Vingt-six autres individus, essentiellement des militaires, ont été inculpés depuis et sont écroués à la maison d’arrêt en attente de jugement.
Dans une lettre qu’il a adressée aux cadres du Parti congolais du travail (PCT), sa formation politique, et dont RFI s’est procuré une copie, le professeur Charles Zacharie Bowao a indiqué que le doyen des juges d’instruction lui a notifié quatre chefs d’inculpation : maladresse, imprudence, inattention et négligence, ayant causé les explosions provoquant d’importants dégâts. Charles Zacharie Bowao est en liberté provisoire. Mais, il doit désormais signaler à la justice tous ses mouvements à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Réagissant vigoureusement à son inculpation, il a dénoncé une machination politicienne contre sa modeste personne affirmant que le juge d’instruction est politiquement instrumentalisé. Ce dernier, tenu par l’obligation de réserve, n’a pas souhaité réagir : « Que la justice me condamne, ce n’est pas bien grave. L’avenir m’acquittera », conclut Charles Zacharie Bowao.