C’est la deuxième fois qu’une instance judiciaire se déclare incompétente pour poursuivre des prévenus dans l’affaire des explosions du 4 mars. Il y a quelques semaines, le juge d’instruction a renvoyé le dossier de l’ancien ministre de la Défense, le professeur Charles Zacharie Bowao.
Ayant pris connaissance de l’arrêt de la Chambre d’accusation, le colonel Marcel Tsourou, secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, considéré comme le principal accusé dans cette affaire, a écrit depuis sa cellule au procureur général près de la cour d’appel, pour demander sa libération en ces termes :
« Je constate, au regard de cet arrêt, que la chambre d’accusation ne m’a renvoyé, ni devant la cour criminelle, ni devant la cour correctionnelle, et encore moins devant un tribunal de police, comme le suggèrent ses attributions en matière de renvoi. Je vous demande, par conséquent, de tirer les conclusions qui en découlent, et d’ordonner au régisseur de cette structure, de mettre en œuvre toutes les dispositions administratives légales, pour ma sortie sans délai ».
Selon les avocats, le colonel Tsourou et ses co-accusés ne peuvent plus être poursuivis, parce qu’il n’existe pas de passerelle entre une procédure de droit commun et une procédure devant la Haute Cour de justice.