Ce transfert, réalisé avec le plus grand soin, a étonné la population mauricienne. De pirates somaliens, ils n’en ont entendu parler que dans les medias car jamais un navire mauricien n’a été attaqué par des pirates. Jamais non plus des pirates ont été surpris dans les eaux mauriciennes.
L’image était inhabituelle à l’aéroport de plaisance. Les pirates sont arrivés à bord d’un avion Dornier, tous menottés, numérotés et portant un gilet orange. La police mauricienne, peu rompue à ce genre d’opération, a pris d’énormes mesures de sécurité. Les douze pirates ont passé leur première nuit dans les casernes de police à Port-Louis, au fond des cachots connus sous le nom d’« Alcatraz ».
Ils ont été présentés ensuite devant un tribunal spécial. Tous sont accusés provisoirement de « piraterie en haute mer ». Un avocat a été désigné pour les défendre. Maurice espère un procès rapide et souhaite que les pirates, s’ils sont jugés coupables, purgent leur peine sur un autre territoire.