Baisse des actes de piraterie en Somalie mais nette hausse dans le Golfe de Guinée

Les actes de piraterie maritime sont en baisse au large des côtes de Somalie et en hausse dans le Golfe de Guinée, où les moyens de contrôle sont nettement insuffisants. Dans cette région, les attaques se font plus nombreuses mais aussi plus violentes. C’est ce que révèle le dernier rapport, publié le 22 octobre, du Bureau Maritime International (BMI) qui porte sur les neuf premiers mois de cette année 2012.

Au large des côtes somaliennes, les actions internationales menées depuis plusieurs années par les pays occidentaux pour combattre la piraterie ont fini par porter leurs fruits. Patrouilles militaires internationales, présence de gardes armés sur les navires et autres mesures préventives ont fini par faire reculer la piraterie au large de la Somalie. Lors des neuf premiers mois de 2012, il y a eu 70 attaques de pirates contre 199 répertoriées à la même période, en 2011. C’est presque trois fois moins d’attaques que l’année dernière.

Cette baisse des détournements est certainement une bonne nouvelle mais l’organisation maritime appelle les équipages à rester vigilants. Les zones du Golfe d’Aden, de la mer Rouge et de la côte somalienne concentrent toujours, à elles seules, plus de la moitié des attaques signalées dans le monde. Sur les 448 attaques répertoriées à traves le monde par le BMI, en 2012, 233 se sont déroulées au large de la Somalie. Et fin septembre, une dizaine de bateaux étaient toujours aux mains de présumés pirates somaliens et les 167 personnes à bord retenues en otage. Une vingtaine d’otages sont d’ailleurs détenus depuis plus de trente mois.

Des attaques en hausse et plus violentes dans le Golfe de Guinée

La piraterie a tendance à dériver vers l’ouest, du Nigéria jusqu’au large du Togo, en passant par le Bénin, constate le Bureau Maritime International. Cette année, l’organisation y a dénombré 34 attaques soit quatre de plus qu’en 2011. Le rapport met également l’accent sur le caractère « violent » de ces attaques souvent planifiées et qui visent à voler des produits pétroliers raffinés qui peuvent être facilement vendus sur le marché.

Les côtes du Nigéria restent les plus dangereuses avec 21 incidents, depuis le début de l’année. Au large du Togo, depuis la même période, le BMI a répertorié 11 attaques – un nombre supérieur à celui enregistré tout au long des cinq dernières années.

Joint par RFI, Nassour Guelengdouksia Ouaïdou, secrétaire général de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEAC) met l’accent sur la nécessité de sécuriser les côtes de ces Etats du Golfe de Guinée avec l’appui d’une force internationale. Il précise d’ailleurs que la force navale européenne Atalante qui opère actuellement dans le sud de la mer Rouge, dans le golfe d’Aden et dans une partie de l’océan Indien est un bon exemple.

 

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