Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Non seulement la piraterie dans le golfe de Guinée ne recule pas, mais les actes de brigandage en haute mer prennent au contraire de l’ampleur. Pas moins de 64 attaques ont été recensées en 2011. Des incidents qui sont donc plus nombreux mais aussi plus violents. Les pirates n’hésitent plus à employer des armes lourdes, note le rapport des Nations unies.
A la différence, des pirates somaliens, ceux du golfe de Guinée ne prennent pas d’otages mais convoitent les cargaisons de pétrole. Le Nigeria notamment y perd 7% de ses revenus pétroliers. Mais c'est le Bénin qui est parmi les plus touchés. Selon les autorités béninoises, le trafic du port de Cotonou a baissé de 70% et les primes d’assurance s’envolent.
Le Bénin demande au Conseil de sécurité une action rapide pour éliminer par exemple les bateaux abandonnés en mer qui servent de base arrière aux pirates. Une résolution doit être adoptée dans les prochains jours contre ces actes de piraterie dans le golfe de Guinée, une région qui étaient encore vierge de toute violence maritime, il y a dix ans.