Procès du «Ponant»: les accusés affirment ne pas être des pirates

Le procès du Ponant se poursuit devant le tribunal de Paris. L’affaire remonte à 2008. Le voilier avait été pris en otage dans le golfe d’Aden, et l’équipage libéré après le versement d’une rançon. Sur le banc des accusés, six Somaliens jugés pour leur rôle présumé dans cette prise d’otage. Mais cinq d’entre eux clament leur innocence.

Ils étaient six dans le pick-up intercepté par les forces françaises, quelques heures après la remise de la rançon. Six, à devoir répondre aujourd’hui d’actes de piraterie. Mais dans le box des accusés, seul Ismaël Ali Samatar reconnaît être parti à l’abordage du Ponant. Les autres assurent ne pas être des pirates, à commencer par Youssouf Hersi. Il soutient n’être que le chauffeur du taxi.

Abdou Rahman Ali Samatar, le frère d’Ismaël, confesse qu’il aurait bien voulu lui aussi être un pirate. Mais à la barre, il explique que les chefs ont refusé de l’embaucher, au prétexte qu’il était craintif et ne savait pas manier les armes.

S’il est monté dans le 4X4, affirme-t-il, c’est uniquement parce que son frère s’y trouvait et qu’il avait l’espoir de grappiller une petite partie de la rançon. Les deux frères Guled Saïd, soutiennent n’être que de modestes pêcheurs de langoustes, en partance pour leur village dans l’arrière pays. Enfin, Mohamed Saïd Hote, 50 ans, le plus âgé des accusés, comptable de profession, affirme qu’il est monté dans le véhicule pour aller voir un médecin, car il souffre de la prostate.

Aucun d’eux ne sait à qui appartient les 180 000 dollars trouvés dans le véhicule. Mais pour l’accusation, le compte est bon. 180 000 dollars, note l’avocat général, c’est justement le fruit du travail de six pirates.

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