Après quatre années de détention en France, les pirates présumés du Ponant ont bien changé. Ils ont forci et aujourd’hui, ils sont vêtus à l’occidentale.
Lors de l’instruction, les membres d’équipage du Ponant ne les avaient pas reconnus. Mais en défilant à la barre, subitement, ils en reconnaissent certains, voire même tous, à l’instar de Guillaume Lévêque, matelot à bord du Ponant, même s’il est incapable aujourd’hui de dire quels rôles avaient ces pirates à bord.
Sur le banc de la défense, les avocats, Cédric Alépée et Martin Pradel, crient au mensonge. « C’est scandaleux dans la mauvaise foi, s'insurge le premier.Vous avez quelqu’un qui n’a jamais été fichu de reconnaître mon client et les autres clients, et qui vient aujourd’hui dire à la barre quatre ans après : "oui, c’est eux !" On marche sur la tête dans ce dossier ! »
« C’est très surprenant, renchérit Martin Pradel. Surtout, ça semble correspondre à une nécessité de l’audience de maintenir la cohérence d’une accusation, ce serait très mal compris qu’il y ait des personnes interpellées, en prison depuis quatre années, et qui n’auraient rien à faire dans ce box, parce que parfaitement innocentes. Pour nous, c’est un peu sidérant parce que les parties civiles n’ont rien à gagner à faire ce type de déclarations devant la cour ! »
Dans le box, seul un accusé reconnaît être un pirate. Les autres clament leur innocence et visiblement semblent surpris par ces accusations.