À l’époque, Desmond Tutu ne décolérait pas. Son ami le Dalaï Lama devait venir en octobre 2011 pour fêter les 80 ans de l’ancien archevêque du Cap. Faute de visa, il avait dû annuler sa visite. Pour la justice sud-africaine, la ministre de l'Intérieur de l'époque, Nkosazana Dlamini-Zuma, a retardé au-delà du raisonnable sa décision concernant la délivrance ou non du visa et en conséquence, a agi de manière illégale.
La justice donne donc raison à Desmond Tutu. Pour le prix Nobel de la Paix, en refusant d’octroyer ce visa, l’action du gouvernement était pire que le régime d’apartheid.
L’opposition se réjouit de la décision de la Cour. Pour elle, les juges ont rappelé le principe de liberté d’association garanti par la Constitution, alors que le gouvernement ne voulait pas d’une visite du leader tibétain pour ne pas froisser le puissant partenaire chinois.
Desmond Tutu a réagi lui-même à la décision de la Cour suprême d’appel, disant qu’il pourrait bien inviter le Dalaï Lama de nouveau, pour son 90e anniversaire.