Ce serait pour près de 25 millions de dollars que l’Etat malgache s’apprêterait à céder Air Force Two. Une somme qui représente moins de la moitié de son prix d’achat officiel qui était de 60 millions, il y a quatre ans. Mais, selon le ministre des Finances, il y a urgence. Si l’appareil n’est pas vendu avant la fin du mois, plusieurs de ses pièces maîtresses seront périmées, dit-il, et sa valeur sera fortement dépréciée.
Un argument auquel ne croit pas le chef de file des partisans de l’ancien président. Joint par RFI, Mamy Rakotoarivelo se dit « surpris qu’on se précipite tout à coup ». « Alors qu’on évoque un possible retour de l’ancien président, ce n’est qu’une manœuvre pour détourner l’attention des malgaches », ajoute-t-il.
Car le Boeing 737-700 est bien politique. Doté de plusieurs salons, d’une chambre, d’une cuisine, d’une douche et de deux réservoirs pour voler plus longtemps, le luxueux avion acheté en 2008 par Marc Ravalomanana, a contribué, un an plus tard, à sa chute. Pour les opposants de l'ancien président, il était devenu le symbole des conflit d’intérêts dont il était fréquemment accusé. L'appareil était dans la ligne de mire de l’actuel président de transition Andry Rajoelina, qui avait alors promis de vendre au plus vite l’avion controversé.