Dans le système d’autodéfense villageoise, la gendarmerie forme la population, afin qu’elle puisse faire face aux attaques des bandits.
Explications avec Jean-Louis Andriamifidy, magistrat. Il a assisté à la mise en place de l’autodéfense villageoise : « En fait, il s’agit de mettre en place des quartiers mobiles. Ce sont des jeunes gens du village, formés par la gendarmerie à savoir manier par exemple un fusil de chasse, comment faire lorsqu’il y a une attaque, comment garder le village. Donc, en fait, c’est vraiment un système efficace si on arrive à l’encadrer d’une manière permanente ».
Le système a fait ses preuves dans certaines régions où il a permis de réduire le nombre de vols. Mais sans encadrement, il peut aussi avoir l’effet inverse, et faire naître de futurs «dahalos».
Le week-end dernier, des villageois ont tué une centaine de bandits. Est-ce de l’autodéfense ? Le magistrat reste prudent : « Dans le cadre d’une autodéfense, il est nécessaire que l’on se défende. S’autodéfendre ne signifie pas exécuter sommairement. Une centaine de jeunes Malgaches qui ont été tués quand même. C’est un massacre ! »
Ce système d’autodéfense peut s’appuyer sur celui des «Dinas», les lois locales, qui sont reconnues par l’administration, si elles ne sont pas en contradiction avec le droit positif.